Eglise 19h30
TOURRETTES
D. Chostakovitch (1906-1975) : Quatuor à cordes N°3, Op.73
L.V Beethoven (1770-1827) : Quatuor à cordes Op.130 avec « Grande Fugue »,Op.133
Le Quatuor Leonkoro a été fondé en 2019 et a étudié dès le début avec le Quatuor Artemis à l’Université des arts de Berlin. Peu après leur formation, les membres du quatuor se sont inscrits à l’Institut international de musique de chambre de Madrid, École de musique Reina Sofía dans la classe de Günter Pichler (Quatuor Alban Berg). En outre, ils ont reçu l’enseignement de profes- seurs tels que Heime Müller (Quatuor Artemis), Alfred Brendel, Rainer Schmidt (Quatuor Hagen), Oliver Wille (Quatuor Kuss) et Luc-Marie Aguera (Quatuor Ysaÿe). En 2019, le Quatuor Leonkoro a remporté le premier prix et le prix Adolfo Betti du meilleur quatuor à cordes lors du Concours international de musique de chambre du Festival Virtuoso e Belcanto en Italie. En 2020, il a été invité par le Festival Mozart de Würzburg à travailler avec Reinhard Goebel au MozartLab. Malgré le covid-19, 2021 a été une année fruc- tueuse pour les jeunes musiciens : premier prix du Concours de musique de chambre Alice-Samter, deuxième prix du Concours Ton & Erklärung (Kulturkreis der deutschen Wirtschaft), deuxième prix ex-aequo (premier prix non attribué) et le prix du public au Concours international de quatuor à cordes Premio Paolo Borciani. Pour la saison 2021-2022, le Quatuor Leonkoro se produit dans des séries et festivals de musique de chambre renommés : Laeiszhalle Hamburg, Festival de quatuors à cordes de Heidelberg, Biennale de quatuors à cordes de la Philharmonie de Paris, Rheingau Musik Festival, etc.
Église 20h30
Callian
W.A Mozart (1762-1791) : Quatuor à cordes No. 21 in D major, KV 575
»The Violet » (Prussian Quartet no. 1)
E. Korngold (1897-1957): Quatuor à cordes No. 2 en mi bémol majeur, op. 26
A. Dvorak (1841-1904): Quatuor à cordes No. 12 en Fa majeur, op. 96 «Américain»
Les deux quatuors de Saint-Saëns apparaissent tardivement dans son catalogue : il n’affronte le genre qu’à 60 ans passés (1899) et y revient à l’extrême fin de sa vie (1918). Cette posture témoigne d’une génération élevée dans le respect des productions de Beethoven et considérant cet exercice comme un sommet atteignable uniquement en pleine possession de ses moyens. Se mesurer au classicisme ne revient cependant pas à en imiter les formes et le Français déjoue les attentes en misant sur l’imprévisibilité, la simplicité et la richesse harmonique. « Tant que cette besogne nécessaire n’était pas effectuée, j’avais peur de partir trop tôt, je n’étais pas tranquille. Maintenant tout m’est indifférent » écrit-il à son éditeur en achevant le Quatuor n° 1. (Bru Zane)
Quatuor à cordes no 1 en mi mineur opus 11
Dans le Quatuor n° 1, l’expressivité domine un parcours que l’on peut qualifier de simple et dépouillé. L’introduction en sourdine fait bientôt place à un discours animé et ornementé, avant un Scherzo qui prend sa source dans un air populaire breton, avec des variations syncopées. D’une beauté sensible, ce mouvement précède un Molto adagio qui distille tendresse et effusions, alors que l’Allegro non troppo final, en forme de rondo-sonate, se lance dans une fantaisie cyclique brillamment conclue. La sonorité des Tchalik se déploie dans un climat qui met en valeur les réminiscences nourries du respect profond que le maître de Bonn inspirait à Saint-Saëns, mais le compositeur, comme le souligne la notice de Fabien Guilloux, ouvre à sa manière une autre voie originale lui permettant de se défaire de l’emprise beethovénienne et de se démarquer nettement des orientations de l’école franckiste. Avec les Tchalik, pas de concession pour un regard vers le passé, mais une avancée significative par le biais d’une démarche collective qui laisse au premier violon l’importance de la place qui lui est dévolue. Superbe version, sans fioritures, et habitée de bout en bout.
Quatuor à cordes n° 2 en sol majeur op. 153.
Peut-on considérer le Quatuor n° 2, signé entre avril et août 1918 par un compositeur qui va atteindre bientôt ses 83 ans, comme une sorte de testament chambriste ? La mélancolie que l’on y décèle, tout comme les souvenirs joyeux, voire même gracieux, d’une existence bien remplie, qui parcourent l’Allegretto con moto final (la partition est en trois mouvements), peuvent inciter à suggérer une telle hypothèse. Ici tout est clarté et surtout, intemporalité. Des commentateurs n’ont pas manqué de souligner une esthétique qui rejoint les maîtres du XVIIIe siècle, notamment celle de Haydn. Le Molto adagio central navigue entre couleurs tamisées et modulations délicates. Le climat d’ensemble est surprenant lorsqu’on le situe dans le contexte qui précède les années 1920, qui vont être de plus plus bousculées par de nouvelles pistes esthétiques, mais il est difficile de résister à la beauté plastique et à la séduction de cette partition d’un créateur hyperdoué en fin de vie, qui ne renie rien de son approche néo-classique. On découvre en fin de notice un extrait d’un texte de Marcel Proust qui date de 1895 et est tiré de ses Figures parisiennes. Nous laissons au mélomane le plaisir de découvrir ces lignes qui évoquent l’attrait de l’écrivain pour le musicien : Faire octroyer ainsi par l’archaïsme ses lettres de noblesse à la modernité […]. Des lettres de noblesse ! C’est exactement la faveur accordée au Quatuor n°2 par les Tchalik, avec une infinie tendresse et une approche aux caresses incisives. ( Jean Lacroix – extraits articles Crescendo Magazine)
http://www.jerusalem-quartet.com/
Église 16h00
MONS
C. Saint-Saëns (1835 – 1921): Quatuor à cordes no 1 en mi mineur opus 112
C. Saint-Saëns (1835 – 1921) : Quatuor à cordes n° 2 en sol majeur op. 153
Les deux quatuors de Saint-Saëns apparaissent tardivement dans son catalogue : il n’affronte le genre qu’à 60 ans passés (1899) et y revient à l’extrême fin de sa vie (1918). Cette posture témoigne d’une génération élevée dans le respect des productions de Beethoven et considérant cet exercice comme un sommet atteignable uniquement en pleine possession de ses moyens. Se mesurer au classicisme ne revient cependant pas à en imiter les formes et le Français déjoue les attentes en misant sur l’imprévisibilité, la simplicité et la richesse harmonique. « Tant que cette besogne nécessaire n’était pas effectuée, j’avais peur de partir trop tôt, je n’étais pas tranquille. Maintenant tout m’est indifférent » écrit-il à son éditeur en achevant le Quatuor n° 1. (Bru Zane)
Quatuor à cordes no 1 en mi mineur opus 11
Dans le Quatuor n° 1, l’expressivité domine un parcours que l’on peut qualifier de simple et dépouillé. L’introduction en sourdine fait bientôt place à un discours animé et ornementé, avant un Scherzo qui prend sa source dans un air populaire breton, avec des variations syncopées. D’une beauté sensible, ce mouvement précède un Molto adagio qui distille tendresse et effusions, alors que l’Allegro non troppo final, en forme de rondo-sonate, se lance dans une fantaisie cyclique brillamment conclue. La sonorité des Tchalik se déploie dans un climat qui met en valeur les réminiscences nourries du respect profond que le maître de Bonn inspirait à Saint-Saëns, mais le compositeur, comme le souligne la notice de Fabien Guilloux, ouvre à sa manière une autre voie originale lui permettant de se défaire de l’emprise beethovénienne et de se démarquer nettement des orientations de l’école franckiste. Avec les Tchalik, pas de concession pour un regard vers le passé, mais une avancée significative par le biais d’une démarche collective qui laisse au premier violon l’importance de la place qui lui est dévolue. Superbe version, sans fioritures, et habitée de bout en bout.
Quatuor à cordes n° 2 en sol majeur op. 153.
Peut-on considérer le Quatuor n° 2, signé entre avril et août 1918 par un compositeur qui va atteindre bientôt ses 83 ans, comme une sorte de testament chambriste ? La mélancolie que l’on y décèle, tout comme les souvenirs joyeux, voire même gracieux, d’une existence bien remplie, qui parcourent l’Allegretto con moto final (la partition est en trois mouvements), peuvent inciter à suggérer une telle hypothèse. Ici tout est clarté et surtout, intemporalité. Des commentateurs n’ont pas manqué de souligner une esthétique qui rejoint les maîtres du XVIIIe siècle, notamment celle de Haydn. Le Molto adagio central navigue entre couleurs tamisées et modulations délicates. Le climat d’ensemble est surprenant lorsqu’on le situe dans le contexte qui précède les années 1920, qui vont être de plus plus bousculées par de nouvelles pistes esthétiques, mais il est difficile de résister à la beauté plastique et à la séduction de cette partition d’un créateur hyperdoué en fin de vie, qui ne renie rien de son approche néo-classique. On découvre en fin de notice un extrait d’un texte de Marcel Proust qui date de 1895 et est tiré de ses Figures parisiennes. Nous laissons au mélomane le plaisir de découvrir ces lignes qui évoquent l’attrait de l’écrivain pour le musicien : Faire octroyer ainsi par l’archaïsme ses lettres de noblesse à la modernité […]. Des lettres de noblesse ! C’est exactement la faveur accordée au Quatuor n°2 par les Tchalik, avec une infinie tendresse et une approche aux caresses incisives. ( Jean Lacroix – extraits articles Crescendo Magazine)
Eglise Saint- Léger 21H00
SEILLANS
Franz Schubert (1797-1828) : Winterreise D.911
Adaptation pour baryton et trio à cordes par le compositeur et violoncelliste Shane Woodborne
Franz Schubert (1797-1828) : Winterreise D.911
Adaptation pour baryton et trio à cordes Shane Woodborne
Le Voyage d’hiver, avec les Liederkreis et Dichterliebe de Schumann, est l’un des cycles de lieder les plus vastes et les plus poignants du romantisme.En deux fois douze pièces de quelques minutes, Schubert évoque l’errance d’un voyageur (à la fois Reisender, Fahrender et Wanderer, pour citer trois mots-clefs de la sensibilité allemande) qui fuit la ville, traverse un paysage enneigé, croise un joueur de vielle, une girouette, une corneille, s’arrête dans une auberge, se souvient de ses amours, attend une lettre, évoque un tilleul perdu…
Ce voyage peut aussi être considéré comme la suite tragique d’un autre cycle de lieder de Schubert, Die schöne Müllerin (« La Belle Meunière »).
Il a été transcrit par le violoncelliste Shane Woodborne pour une voix baryton et un trio à cordes.
Le tout formant un quatuor à cordes, la voix humaines vibrant grâce à des cordes vocales.
D’après Shane Woodborne la transcription pour instruments à cordes s’est faite tout naturellement car Schubert a choisi des gamme tonale totalement en phase avec ces instruments, à de petites exceptions près.
C’est une transcription littérale, une sorte de transfert, sans ajouts ni modifications qui auraient trahi la partition première de Schubert pour le piano.
En revanche, les modulations restent propres à la voix et aux cordes ce que le piano ne permet pas mais le compositeur a fortement pris le parti de respecter la musique de Schubert et a fait en sorte que sa transcription relate fidèlement les harmonies et les registres d’origine.
Eglise 17 h00
Fayence
Aitor Hevia, violon
Cibran Sierra, violon
Josep Puchades, Isabel Charisius, alto
Helena Poggio, violoncelle
J. Haydn ( 1732-1809) : Quatuor hob.III. 72 en Do majeur,op.74, n°1 (1793)
W. A Mozart ( 1756-1791) : Quintette à cordes n°3 en Sol mineur, kv.516
W. A Mozart ( 1756-1791) : Quintette à cordes n°5 en Do majeur, kv.515
J.Haydn ( 1732 – 1809) : Quatuor ho.III. 72 en Do majeur, op.74,n°1 (1793)
Les Quatuors op. 71/74 sont un cycle de six quatuors à corde de Joseph Haydn, écrits en 1793. Les quatuors de ce cycle correspondent au no 69 jusqu’au no 74 du catalogue Hoboken. Joseph Haydn a écrit au total 68 quatuors à cordes en plusieurs séries d’opus. Il s’agit de l’antépénultième cycle, avant l’opus 76 (1797) et l’opus 77 (1799), l’opus 103 ne comportant qu’une seule pièce inachevée. Ces quatuors ont été écrits un an après sa 97e symphonie. L’opus 71/74 a été composé à Vienne entre deux séjours londoniens, manifestement pour le public de la cité anglaise et, très probablement, pour un large auditoire, de par leur tonalité chevaleresque et par la présence d’une introduction
W. A Mozart ( 1756-1791) : Quintette à cordes n°3 en Sol mineur, Kv. 516
W.A. Mozart ( 1756 – 1791) : Quintette à cordes n°5 en Do majeur, KV. 515
«Avril et mai 1787 : les deux quintettes de ce fabuleux diptyque se suivent de très près, et leur proximité même suscite toujours réflexions et commentaires, généralement pour les opposer l’un à l’autre. Le K 515 en ut majeur serait d’une sereine beauté, fier et optimiste, bref, olympien et chargé de lumière, alors que le K 516 en sol mineur ne serait qu’ombre, douleur, angoisse et désespoir. À la recherche d’une explication, on est inévitablement porté à établir un lien avec la lettre que Mozart adressa à son père le 4 avril, juste après avoir appris que celui-ci était au plus mal, lettre où, dans le droit fil de son engagement maçonnique, il formule sa fameuse réflexion sur la mort : comme la mort (à y regarder de près) est le vrai but final de notre vie, je me suis, depuis quelques années, tellement familiarisé avec cette véritable et parfaite amie de l’homme, que son image, non seulement n’a plus rien d’effrayant pour moi, mais m’est très apaisante, très consolante ! La sérénité ainsi affichée se retrouverait donc, avec une évidence frappante, dans le quintette en ut majeur, achevé quinze jours plus tard. En revanche, celui en sol mineur, avec son climat angoissé et tragique, resterait, lui, en totale contradiction avec l’esprit de cette lettre, laissant donc subsister une bonne part de l’énigme. Cela dit, vouloir marquer une opposition aussi tranchée entre la sereine lumière de l’ut majeur et l’ombre ténébreuse du sol mineur, n’est-ce pas aller trop loin ? À bien y regarder, le premier de ces deux quintettes ne cède vraiment à une sérénité sans partage que dans son finale ; ses trois premiers mouvements, s’ils affichent une fière volonté d’optimisme, comportent leur part d’ombre et de mystère, avec des accents de mélancolie, entre sourire et larmes, typiques de l’ambiguité mozartienne. Et s’il est vrai que, dans le second en sol mineur, Mozart est en proie à l’angoisse et au désespoir, ceci se manifeste surtout dans les deux premiers mouvements (Allegro et Menuet), puis, à titre de rappel, dans la ténébreuse introduction lentedu finale, car ce dernier s’abandonne à une telle allégresse insouciante qu’on a presque reproché au musicien de basculer tout d’un coup dans la frivolité. Auparavant, dans le sublimissime Adagio en mi♭majeur (tonalité qui chez Mozart marque en général une forme d’apaisement), on aura, c’est vrai, été plongé un bon moment dans les abîmes d’une « ineffable solitude, [qui] est celle d’on ne sait quelle nuit spirituelle, au sein de laquelle vacille, frêle mais inextinguible, la pure flamme mozartienne »63, mais, insensiblement ou presque, la fin du mouvement apportera un certain apaisement, laissant entrevoir une lumière salvatrice. L’un et l’autre de très vastes dimensions, ces deux immenses chefs-d’œuvre dominent de très haut la production instrumentale mozartienne durant cette année 1787 qui s’achèvera sur la création de Don Giovanni. Ils nous montrent Mozart au sommet de sa puissance créatrice, dans un genre auquel il n’était pas revenu depuis quatorze ans mais qu’il a vraiment fait sien désormais. Œuvres de nécessité intérieure s’il en est, ils nous donnent à entendre quelques-unes de ses confidences les plus personnelles, les plus profondes, les plus déchirantes même, et c’est bien ce supplément d’âme qui en fait des œuvres d’exception. (Michel Rusquet. in.musicologie.org)
PARLEZ QUATUOR
Concerts gratuit destinés à faire connaître de jeunes étudiants des conservatoires supérieurs de musique qui se destinent à la musique de chambre, en particulier à la formation du quatuor. Cette année, ces concerts s’inscrivent dans les Journées du Patrimoine en collaboration avec les associations Fayence Patrimoine et Patrimoine de Bagnols-en-Forêt
Quatuor Magnifica
Marion Tournier et Cécilia Véran, violon, Metelyn Curtis, alto, Valentine Lalande, violoncelle.
Samedi 17 septembre Eglise de Fayence -11h30
A. Dvorak : Quatuor Américain // L. Boccherini : Nuit à Madrid
Dimanche 18 septembre Chapelle Notre Dame Blanche – 13h45
A. Dvorak : Quatuor Américain // L. Boccherini : Nuit à Madrid
Quatre étudiantes à l’IESM réunies par la passion de la musique.
En symbiose aussi bien artistiquement qu’humainement, nous sommes ravies de commencer cette nouvelle aventure ensemble sous le parrainage du violoncelliste Luc Dedreuil notre professeur de musique de chambre.
Samedi 17 septembre Chapelle Notre-Dame de Bagnols-en-Forêt -13h45
Dimanche 18 septembre Eglise de Fayenc – 11h30